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Le Site

 création en cours de Nicolas Mouzet Tagawa

On dit : le Site est un lieu qui est mu et se meut.

On dit : si les combinaisons de différents assemblages des parois du site semblent infinies, il n’en demeure pas moins que le site est commensurable. Ce sont les combinaisons de sa finitude dont nous ignorons les limites. D’où cette propriété : le site est immobile et en mouvement.

Nous voilà bien avancés.

La pandémie affirme la division entre espace public et espace privé. L’intérieur est immunité, l’extérieur communauté. Et la surveillance est déguisée en veille.

Le Site commence à être une sorte de labyrinthe existentiel déguisé en science-fiction ludique. Un lieu gigogne abyssal où les représentations ouvrent sur les représentations, où le représenté n’est jamais ce qui paraît, mais ce qui apparaît.

C’est en questionnant constamment leur position à l’intérieur du Site, les délimitations et propriétés de ce dernier que ses protagonistes nous interrogent sur la nature même de ce qui s’y présente. Un peu clowns, un peu philosophes, un peu géomètres, un peu perdus…

Promenade au sein du doute posé entre expérience sensible et loi rationnelle, solidarité entre l’observateur et l’observé. Enfance et mémoire, acteurices de théâtre.

Poésie, perception et représentation.

Bienvenue dans Le Site.

Octobre 2020

Nicolas Mouzet Tagawa

Nicolas Mouzet Tagawa travaille en tant qu’éducateur de 2000 à 2006 à Marseille, auprès d’enfants autistes ou dit inadaptés. C’est par cette expérience d’une recherche de communication alternative qu’il s’intéresse au théâtre.

Dès ses projets à l’INSAS, il développe une démarche originale d’écriture de plateau. Le point de départ de son travail est l’espace. Son approche est plastique et intuitive : il rassemble des matériaux, les agence, déplace, ajuste ces éléments pour dessiner des lignes, des cadres, des contraintes. Ainsi s’active une machine à jeu où il convie ses partenaires acteurs, éclairagistes, techniciens, à des périodes de recherches successives. C’est de cette rencontre entre un décor et des personnalités que naît le spectacle.

Durant ses études à l’INSAS, il participe au comité de programmation du festival Premiers Actes en Alsace, où se noue sa rencontre avec Matthieu Ferry et Octavie Piéron, avec qui il aménage un lieu de recherche et de répétition alternatif à Bruxelles. Depuis cet atelier, il poursuit sa pratique d’un théâtre de l’expérimentation, d’une écriture depuis le plateau.

Ses deux premières créations, fondées sur un dialogue entre le plateau et les poétiques d’Henri Michaux (Premier mouvement) et de Paul Celan (Strette), ont abouti à des propositions : celles de déplacer le regard et l’écoute, de désaxer les corps et les cadres de la perception pour plonger au cœur d’un mouvement d’écriture.

Premier mouvement a été présenté au festival Tremplin, « pépites & co » à l’Ancre en 2012.Strette a été présenté au festival XS au Théâtre National en 2014.

Chambarde a été crée au Théâtre les Tanneurs en novembre 2017, spectacle nominé aux Prix de la Critique dans la catégorie Meilleure création artistique et technique.

Il joue parallèlement pour la compagnie Dinoponera Howl factory en Alsace, et pour Lætitia Garcia dans Le Bouc, et signe les scénographies de Nasha Moskva du Colonel Astral, et de la Musica Deuxième, mis en scène par Guillemette Laurent.

Il intervient également auprès de publics scolaires dans le programme Art à l’école du CDWEJ et comme intervenant à la Cambre auprès des étudiants en scénographie.

Calendrier de création

automne 2018. Conception

automne 2019. Résidence de recherches scénographiques au Théâtre Océan Nord et construction scénographie

septembre 2020. Résidence au Théâtre Océan Nord et try out

août 2021. Résidence à l’Atelier 210

22 février > 2 mars 2022. Création au Théâtre Océan Nord, en coprésentation avec l’Atelier 210